5. Le G.F.E.N. (Le Groupe Français d’Education Nouvelle)

 

CHRONOLOGIE du Groupe Français d’Education Nouvelle (G.F.E.N.)

1922 (15 février) : Naissance officielle de « L’Education Nouvelle » Groupe d’études, de recherches et d’expériences éducatives (Siège : Collège Libre des Sciences Sociales, 28, rue Serpente, Paris 6ème). Président : Paul Fauconnet, professeur de psychologie et de pédagogie à la Sorbonne. Secrétaire : Mme Jeanne Hauser.

1922 (16 février) : Inauguration de l’association « L’Education Nouvelle » sous la présidence de M. Georges Renard, professeur au Collège de France, au Collège Libre des Sciences Sociales.

1922 : Selon les statuts de la LIEN, les abonnés de la revue Pour l’Ere nouvelle (organe francophone de la L.I.EN.) forment les premiers membres du la LIEN et par voie de conséquence, ceux de « L’Education Nouvelle », Groupe français de la LIEN.

1924 : La revue Pour l’Ere nouvelle compte 75 abonnés.

1924 : Congrès de Villebon, première manifestation collective en France du mouvement d’Education nouvelle.

1925 : La revue Pour l’Ere nouvelle est administrée et éditée en France par Mme Hauser pour le GFEN.

1927 : La revue Pour l’Ere nouvelle est éditée en France par M. Julien Crémieu.

1928 : Mlle Emilie Flayol est nommée secrétaire adjointe du GFEN.

1929 (janvier) : Installation du G.F.E.N. au Musée Pédagogique. Ce bureau permanent est considéré par la LIEN comme le bureau central pour les pays de langues latines (Amérique du Sud, Espagne, Italie, Portugal, Grèce, Roumanie, etc.).

1929 : La revue Pour l’Ere nouvelle est éditée en France par le GFEN et compte 700 abonnés.

1929 : A la suite d’une réunion qui eut lieu à Genève entre M. Ferrière, M. Bovet, M. Piaget et Mlle Flayol, mandatée par le GFEN, il est décidé que Pour l’Ere nouvelle passe aux mains du GFEN. Un comité de rédaction est formé. On y retrouve notamment : M. Piéron et H.Wallon, J. Piaget, O. Decroly et Mlle Flayol (Secrétaire de rédaction).

1929 : Création d’un Comité international à la suite du Congrès d’Elseneur qui gère en propre les affaires de la LIEN dont le bureau central est à Londres (29, Tavistock Square). Le GFEN y est représenté par M. Piéron jusqu’en 1936, date à laquelle il est remplacé par H. Wallon.

1929 : Le Ministère de l’instruction publique accorde au GFEN de siéger dans l’un de ses bureaux du Musée pédagogique, rue Gay-Lussac.

1929 : Paul Langevin est élu président d’Honneur du GFEN.

1929 : Lors du Congrès d’Elseneur au Danemark, les membres présents du GFEN se proposent d’organiser le prochain congrès de la LIEN en France.

Au début des années 30 : Des réunions d’études sont organisées à Paris en collaboration avec d’autres groupements de réflexion pédagogique tels que La Nouvelle Education, le Bureau Français d’Education, la Société Française de Pédagogie, les Compagnons de l’Université nouvelle, le Groupe du Nord des Amis des l’Ecole nouvelle, le mouvement de l’Imprimerie à l’école, etc.

1931 : Henri Piéron est élu président actif du GFEN.

1931 : Le GFEN participe à l’organisation du Congrès de l’Enfance.

1932 : Le 6ème congrès de la LIEN est organisé en France, à Nice, par le GFEN.

1932 : Georges Bertier devient l’un des vice-Présidents du Groupe. Parmi les membres du Comité d’action, on retrouve Mme Suzanne Roubakine (Directrice de l’Ecole nouvelle de Clamart, transférée plus tard à Bellevue), Barthélémy Profit (père des Coopératives scolaires), Mlle Bardot (représentante des écoles maternelles), etc.

De 1932 à 1937 : Le GFEN organisa tous les ans, à Paris, au Collège Libre des Sciences Sociales des conférences groupés autour d’un thème lié aux problématiques éducatives et pédagogiques (Evolution des méthodes d’éducation, Les expériences, Les techniciens et les techniques, Le contrôle des études et la sélection des élèves).

1933 : Henri Wallon est élu président actif du GFEN.

1933 : Le Dr Ovide Decroly étant décédé le 12 septembre 1932, il est remplacé au Comité de rédaction par sa collaboratrice, Mlle Amélie Hamaïde.

1934 : Fusion du Bureau Français d’Education et du GFEN. Les membres et les noms des deux sociétés furent confondus et le Président du BFE fut élu vice-président du GFEN en 1934 avant d’en devenir le Président en 1935. Mmes Reynier-Paget et Grandjouan ainsi que Jean Baucomont furent nommés membres du Comité d’action du GFEN.

1934 : Le bureau du GFEN s’installe dans le nouveau bâtiment du Musée pédagogique, rue d’Ulm.

1934 : La revue Pour l’Ere nouvelle connaît des difficultés financières à la suite de la baisse de son nombre d’abonnés.

1934 : En relation avec le Centre de Documentation et le Bureau International d’Education, le GFEN fonde une bibliothèque de prêts de livres d’éducation nouvelle (officiellement « La bibliothèque circulante du Musée pédagogique »). La liste des ouvrages ira en augmentant dans la seconde moitié des années 30 jusqu’à atteindre plus de 200 références.

1935 : Paul Faucher est élu président actif du GFEN.

Entre 1933 et 1935 : Le GFEN connaît deux tentatives avortées. La première fut l’échec d’organiser une association nationale des écoles nouvelles. La seconde fut relative à l’organisation d’un congrès de la LIEN pour les pays de langues latines en Espagne en regard des événements politiques.

1935 : Le GFEN participe au Congrès belge de la Ligue de l’Enseignement.

1936 : Le GFEN participe au Congrès du Havre réunissant les maîtres du second degré.

1936 : Congrès du Chetelham en Angleterre. Le GFEN y est représenté par de nombreuses associations faisant apparaître une forte hétérogénéité au sein même de ce groupement.

1936 : Le GFEN participe au Congrès des amis de l’Education nouvelle au Maroc à Rabat.

1936 (octobre) : Réunion du GFEN où il est décidé de faciliter l’entrée de nouveaux membres et d’étudier la possibilité d’accueillir de nouvelles méthodes pédagogiques adaptées aux principes du groupe. Il est également décidé de traiter désormais les problèmes posés au GFEN par des commissions spécialisées.

1936 (Fin d’année) : En parallèle à l’Exposition Internationale des Arts et Techniques, il est organisé une exposition relative aux travaux d’enfants et à la vie scolaire dans les écoles nouvelles par le GFEN au Musée pédagogique.

Liste des membres du Comité directeur et du bureau du Groupe Français d’Education Nouvelle en 1936

Président d’honneur : Paul Langevin
Président : Paul Faucher.
Vice présidents : Georges Bertier, Henri Piéron (Professeur au Collège de France) et Henri Wallon.
Secrétaire : Mlle Emilie Flayol.
Secrétaire trésorière : Mme Hauser

Membres de bureau :

Henri Wallon, Paul Faucher, Georges Bertier, Mme Hauser, Mlle Emilie Flayol, Mlle Bardot, Georges Lapierre, Mlle Bayeux, Henri Gouhier, Jean Baucomont, M. Hulin, M. Pichot, Alfred Weiler, Gustave Monod, Mlle Emilie Brandt, Mme Suzanne Roubakine et Célestin Freinet.

Source : Bulletin du GFEN de 1936 (1 feuille recto verso).

1937 : Le GFEN soumet son Projet de réforme du certificat d’étude au Ministère de l’Education nationale.

1937-1938 : Création de nouveaux groupes départementaux du GFEN constitués essentiellement de maîtres des écoles du premier degré.

1937 : Henri Piéron est, de nouveau, élu président actif du GFEN jusqu’en 1939.

1937 (27 juillet au 3 août) : Démonstration d’une « classe d’éducation nouvelle » pendant toute la durée du Congrès International de l’Enseignement Primaire et de l’Education populaire au Palais de la Mutualité à Paris.

1937 (août) : Lors d’une réunion amicale d’éducateurs d’éducation nouvelle à Villebon, le Dr H. Wallon repousse la proposition d’organiser le GFEN en trois sections distinctes s’occupant respectivement du premier degré, du deuxième degré et du Supérieur.

1937 : Devant les nécessités de coordination entre les différents groupes départementaux et l’organisme central, il est créé un petit bulletin interne au GFEN, différent de la revue Pour l’Ere nouvelle.

1938 : Le GFEN à travers l’action de Jean Piaget et Henri Wallon participe au projet de l’Encyclopédie française en rédigeant une notice sur l’esprit de l’Education nouvelle dans le volume consacré à l’Instruction et à l’Education. Notice qui paraîtra en 1939 sous le titre « Les méthodes nouvelles et leurs bases psychologiques ».

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Concernant l’actualité du GFEN, nous vous renvoyons à leur site : http://www.gfen.asso.fr/

Laurent GUTIERREZ